SANG TABOU
Dans le cadre du Mois des Femmes «Donner des Elles à l’UM»
Temps fort de la politique en faveur de l’égalité femmes / hommes, le mois de mars sera l’occasion de poursuivre les actions visant à mettre en lumière les femmes de l’UM et à déconstruire les stéréotypes de genre : portraits de femmes, livret sur la parité, journée contributive Wikipédia, atelier sur les biais cognitifs. Ce mois sera aussi l’occasion de découvertes éclectiques autour des femmes et de leur représentation dans l’art, dans l’espace public ou encore dans la justice pénale... des propositions inédites et variées pour sortir des sentiers battus et des idées préconçues.
SITE RICHTER, MAISON DES ÉTUDIANTS AIMÉ SCHOENING
A NOIVA de Joana Vasconcelos (Reproduction d’une oeuvre contemporaine sur bâche)
A Noiva (la Mariée)
Joana Vasconcelos s’est fait connaître avec A Noiva (La Mariée) en 2005 à la Biennale de Venise. À première vue, c’est un lustre blanc de six mètres de haut. En réalité, la sculpture se compose d’un assemblage de matériaux particuliers laissés à la curiosité du spectateur : quelques 25 000 tampons hygiéniques...
Joana Vasconcelos est née à Paris en 1971. Elle vit et travaille à Lisbonne. La nature du processus créatif de Joana Vasconcelos repose sur l’appropriation, la décontextualisation et la subversion d’objets préexistants et de réalités du quotidien. En partant d’ingénieuses opérations de déplacement, réminiscence du ready-made et des grammaires nouveau réaliste et pop, l’artiste nous offre une vision complice, mais en même temps critique, de la société contemporaine et des divers aspects qui servent les énoncés de l’identité collective, en particulier ceux qui renvoient au statut de la femme.
http://joanavasconcelos.com/
TAMPON RUN de Sophie Houser & Andrea Gonzales (Jeu video installé sur une borne en accès libre)
Sophie Houser et Andrea Gonzales se rencontrent à l’été 2014 dans un stage intensif de code et créent ensemble le jeu «tampon run», un jeu de «shoot them all» basique avec tout de même une spécificité : les armes du combat sont des tampons hygiéniques. Le buzz est immédiat, le succès viral innatendu ... Sophie Houser et Andrea Gonzales ont publié en 2017 le livre GIRL CODE qui relate cette expérience
https://www.girlcodethebook.com
Tampon run est encensé par la presse américaine.
«THESE GIRLS ARE FIGHTING SEXISM WITH A VIDEO GAME ABOUT TAMPONS» (Time)
«Girl-powered video game challenges stereotypes» (CBS News)
«NYC TEENS INVENT ‘TAMPON RUN’ GAME TO BREAK PERIOD TABOO» ...
Dans le cadre des RENCONTRES CINÉ-ETHNO #5
en partenariat avec l’Université Paul Valéry.
Les Rencontres Ethnologie et Cinéma proposent d’explorer la façon dont l’alliance du cinéma et des sciences humaines participe à la production d’une meilleure connaissance des sociétés humaines. Elles sont organisées par les départements Ethnologie et Cinéma de l’Université Paul Valéry de Montpelier, en partenariat avec La Fenêtre.
Sang Tabou. Jeudi 15 mars 2018, 19h
Séance d’ouverture du Festival Ethnologie et Cinéma #5
Projection de films documentaires
Le sang des femmes gêne, dégoûte parfois, tout autant qu’il fascine. Il a fait et fait encore l’objet de nombreuses
superstitions, légendes et fantasmes, dans toutes les sociétés, façonnant nos représentations sociales et intimes. Force est de constater que peu voire pas de films documentaires abordent le sujet, ce qui contribue à le rendre tabou.
La programmation de cette soirée navigue donc entre approche ethnologique (le Chhaupadi Népalais) et OFNI
(objets filmiques non identifiés).
- Nepal : Banished for bleeding, 50’, 2017, BBC prod, RU
Le chaupadi est une tradition de l’Ouest du Népal qui interdit aux femmes hindoues la pratique de nombreuses activités quotidiennes durant leurs menstruations, pendant lesquelles elles sont considérées impures. Les femmes vivent alors dans des conditions précaires, isolées dans un abri hors de la maison comme une étable, avec une alimentation pauvre et avec interdiction de toucher hommes, enfants, bétail, arbres et points d’eau habituels. Illégale depuis 2005 au Népal, la tradition du chaupadi continue à être imposée dans l’Ouest du pays où elle est encore pratiquée par une majorité de femmes.
- The Story of Menstruation, Walt Disney, 10’, 1946, USA
Ce film a été projeté à environ 105 millions d’étudiants américains dans des classes sur l’éducation et la santé, jusque dans les années 1960. The Story of Menstruation semble être le premier film à utiliser explicitement le mot «vagin» à l’écran. Toutefois le film use de ce terme dans un sens clinique et non sexuel avec une mise en exergue de l’hygiène. Graphiquement l’aspect des filles est proche de Cendrillon, et pour ne pas choquer son public, le studio Disney a décidé de représenter les règles non pas avec un rouge sang mais avec une couleur blanche...
- All women have periods, 11’, 1979, USA
Un OFNI ! (Objet Filmique Non Identifié) : Une petite fille d’une dizaine d’années, porteuse trisomie, échange avec sa mère, sa grand-mère et sa grande soeur sur les menstruations ... Un film éducatif, à la fois déconcertant et touchant, au message simple et concret volontairement martelé, à l’approche visuelle directe, sans métaphore, à l’inverse des partis pris convenus sur la question.
En partenariat avec la GALERIE SAMIRA CAMBIE
MARILYNE GOVAERT & CO
Micro-exposition collective et présentation d’une édition limitée
Vendredi 9 mars 2018
Galerie Samira Cambie- 16 rue Saint-Firmin. Montpellier
Pour SANG TABOU, la dessinatrice Marilyne Govaert a créé une série de dessins sur la question des premières règles des adolescentes. Un de ses dessins sera reproduit en édition limitée sur des sacs en tissus.
Marilyne Govaert est née en 1973, elle est diplômée de l’École d’Art et de Design d’Amiens (Esad) et de l’École des Beaux Arts de Dunkerque.
Elle s’installe à Paris en1998 et travaille pour le dessin animé. A partir de 2003, elle étend son travail vers l’illustration et collabore avec des magazines et l’édition.
Depuis 3 ans en plus du dessin à la ligne claire, elle réalise des sérigraphies et a été accueillie en résidence à Morlaix (Finistère nord), sur le thème de «La femme migrante» et à Dunkerque (Haut de France) chez Fructôse, pour des créations personnelles sur le corps.
Blog : http://marilynegovaert.blogspot.fr/
Facebook : https://www.facebook.com/marilyne.govaert
http://www.galeriesamiracambie.com
En association aux oeuvres de Marilyne Govaert, la galeriste Samira Cambie présentera une sélection d’oeuvres sur le thème, par ses artistes permanents.
(Artistes participant au 12/02 : Marilyne Govaert, Claude Buraglio, NaTYot, Anne Slacik, Marie-Claude Bugeaud, Hélène Jayet ...)